Après le congé des Fêtes à la maison à avoir mangé des repas plus copieux, bu plus d'alcool qu'à l'habitude et avoir mangé tous ces chocolats reçus en cadeau, je constate que plusieurs personnes autour de moi entrent dans une phase de privation alimentaire malsaine pour compenser les « excès » du dernier mois. Même si on ne s’en rend pas compte, c’est la culture du régime présente dans notre société qui nous amène toujours vers ce type de pensées : on doit maigrir et se priver, « se reprendre en main ». Avec la pression sociale et toutes les normes de beauté qui incitent à la haine des corps gros, on développe très jeune ces automatismes. Je profite donc de cette nouvelle année pour te faire ce rappel amical : non, tu n'as pas besoin de te priver et de perdre du poids. Tu es valide telle que tu es, ton apparence physique est probablement la chose la moins importante à propos de toi!
D’une part, on survalorise la minceur et les aliments catégorisés comme étant « santé », puis d’autre part, on condamne la graisse corporelle et les aliments considérés comme étant de la junk food. ¨Ça démonise complètement notre relation avec la bouffe, mais aussi avec notre corps
Et puis tout ça, ça créé deux associations directes dans nos têtes sans même qu’on en ait conscience, qui sont pourtant mensongères :
- Pour être en santé, il faut être mince.
- Les personnes grosses ne sont pas en santé et mangent mal.
La santé n’est pas directement liée au poids. Les personnes minces peuvent manger tout le temps du fast food et être en mauvaise santé pour plein de raisons, tout comme les personnes grosses peuvent avoir une alimentation équilibrée et être en parfaite santé. De plus, être en santé demeure un privilège et ce n'est pas juste l'alimentation qui vient jouer sur là-dessus.
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La culture du régime nous pousse collectivement à croire qu’on a le droit de manger certains trucs seulement lors d’occasions spéciales, pour ensuite se priver le restant de l’année.
Et il se passe quoi après? Et bien on mange davantage en se disant « j’ai le droit, c'est le temps des Fêtes après tout », pour après se culpabiliser et commencer les restrictions.
Laura Tancredi/Pexels
Il n’y a rien de pire que les diètes et le fameux cercle vicieux de la culpabilisation. On en vient à oublier le plaisir de s’alimenter. Non, on n'a pas besoin de perdre du poids après les Fêtes, ni de faire de régime. On n’a pas besoin de se convaincre qu’on doit « mériter » certains aliments, ou de se culpabiliser de manger un sac de chips une fois par semaine.
C’est justement en se permettant une alimentation variée et sans culpabilité qu’on arrive tranquillement à avoir une meilleure relation avec la nourriture pis notre apparence.
On est magnifique comme on est, pis c’est pas un chiffre sur une balance qui va nous indiquer notre niveau de beauté, de santé et de joie.
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