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Santé

Enfants et ritalin

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Doit-on prescrire du Ritalin aux enfants? Le débat fait rage depuis plusieurs années. Certes, ce médicament permet de mieux contrôler un enfant qui souffre d’un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Mais plusieurs estiment que l’explosion du nombre de prescriptions cache un tout autre problème, soit celui de la turbulence dérangeante des enfants…

Enfants et Ritalin : un problème complexe

Pour plusieurs, la décision de prendre faire prendre du Ritalin aux enfants être très délicate. Or, depuis 1997, soit depuis la mise en place du régime provincial d’assurance médicaments, les prescriptions de Ritalin ont explosé. En fait, les enfants québécois cumulent près de la moitié des ordonnances médicales de Ritaline (plus de 400 000 en 2010) au Canada. Surprenant!

C’est souvent à l’école que l’hyperactivité fait l’objet d’une attention particulière. Les enseignants suggèrent alors aux parents de consulter un professionnel de la santé. S’il décèle un problème, il prescrira un neurostimulant : le Ritalin. Ce médicament est sensé aider les jeunes à mieux réussir à l’école. Pour certains, il est efficace. Mais l’est-il pour tous?

Des effets secondaires au Ritalin

La prise de Ritalin par les enfants n’est pas sans danger. Des chercheurs ont identifié divers effets secondaires dont :

  • La perte d’appétit;
  • L’insomnie;
  • Des maux de tête;
  • Des problèmes digestifs;
  • Un retard de croissance;
  • La baisse de l’estime personnelle.

Dans les cas les plus extrêmes, le médicament serait à l’origine de dépressions majeures, voire de suicide.

Ritalin à l'adolescence

Contrairement à ce que l’on croyait voilà une décennie, le TDAH ne disparaît pas toujours à l’adolescence. Certes, l’impulsivité et l’hyperactivité diminuent, mais l’inattention disparaît plus lentement, ou devient moins apparente : les « victimes » parvenant à mieux se contrôler.

Et à l’âge adulte, le Ritalin est utile?

Souvent, les problèmes d’inattention persistent à l’âge adulte. Ils souffrent souvent d’un manque de sommeil, de distraction ou de pertes de mémoire. Ils ont de la difficulté à s’organiser et/ou à terminer un projet. Ils perdent parfois leur emploi et sont plus nombreux à vivre une séparation.

Souvent, ces symptômes sont confondus avec ceux de la dépression.

Opinions divisées sur le Ritalin

Si certains remettent en cause la prescription de Ritalin aux enfants hyperactifs ou turbulents, d’autres suggèrent que la prise de ce médicament favorise ses performances scolaires. Mais tous s’accordent pour dire que l’enfant doit être bien encadré, tant à la maison qu’à l’école, pour mieux fonctionner au quotidien, voire accéder aux études postsecondaires.

Dans les faits, l’enfant hyperactif est souvent très intelligent sans nécessairement obtenir des résultats scolaires dignes de son talent.

La médication, elle, coûterait moins cher que les impacts sociaux attribuables à l’épuisement des parents et au surcroit de travail des enseignants. « Administrer un médicament qui calme par magie coûte moins cher et produit un effet observable à court terme », estime Pierre Paradis, professeur à l’Université du Québec à Rimouski.

Des alternatives au Ritalin pour les enfants

Pour les chercheurs français, les heures passées par les enfants devant la télévision, exposés à la violence, augmentent les risques de nécessiter du Ritalin et de souffrir du TDAH. Martin Gendron, un professeur en adaptation scolaire, rejette cette hypothèse. Il estime que la famille, l’école, la culture et la société ont aussi une influence. Mais l’école n’a pas su s’adapter et offrir des stimuli forts et soutenus.

L’alimentation serait également en cause, suggère la naturopathe Nicole Renaud. Elle soutient que les enfants qui consomment des aliments riches en sucre blanc ou qui présentent une carence en gras essentiels ou en vitamines sont plus susceptibles de développer le TDAH. Au surplus, il existerait une relation entre l’hyperactivité et une carence en zinc.

Une saine alimentation, sans salicylate ni additifs alimentaires, permettrait de réduire les symptômes du TDAH, selon une étude américaine réalisée dans les années 70.

L’école fait parfois des pressions pour que votre enfant voit un médecin afin qu’il lui prescrive du Ritalin ou un médicament similaire, posez des questions. Existe-t-il d’autres moyens pour retenir l’attention d’un enfant? Et la médication est-elle vraiment nécessaire? Insistez pour obtenir des réponses claires. Au Québec, entre 1 à 3 % des enfants souffrent réellement de TDAH alors que 5 à 8 % sont sous médication.

Henri Michaud, rédacteur Canal Vie
 

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