On l’a connue à Occupation Double, puis, d’une façon nouvelle et plus profonde, à travers son balado et sa plateforme bien-être Génération Sidechick.
À 31 ans, Julie-Anne Ho affirme être plus mature, se connaître mieux et avoir une idée claire de ce qu’elle désire. Rencontre avec l’une des ex-candidates de téléréalité les plus appréciées.
« Donc, on va parler d’OD! », me lance Julie-Anne en souriant alors qu’elle prend place à la table de mon café préféré. « Un peu, forcément, mais vraiment pas que », je lui réponds pour la rassurer. Il y a, en effet, tellement de choses qui définissent la jeune femme forte, magnétique, entreprenante et allumée qui se trouve devant moi.
D’Occupation Double à sa propre business
« OD fait partie de mon parcours et je ne vais jamais le renier, dit-elle. Je suis tellement reconnaissante d’avoir vécu l’aventure. » Après non pas un, mais deux passages dans l’émission populaire (OD Grèce et OD Chez nous), Julie-Anne exprime que c’est aujourd’hui gratifiant qu’elle se fasse également reconnaître pour Génération Sidechick, le podcast qu'elle anime avec son amie Kate Marquis.
Génération Sidechick est un projet né de sa passion - enfouie pendant des années - pour les communications et de son désir d’être utile en s’adressant aux femmes de sa génération.
« Ma mission, c’est d’aider, affirme-t-elle. Je veux apporter du bien dans la vie des autres. Je voulais trouver un projet qui m'allume, qui aide les gens et qui moi aussi m’aide, car j’avais 29 ans à l’époque et avoir 30 ans était quelque chose qui me stressait beaucoup. »
Julie-Anne se décrit comme une femme curieuse ayant une grande soif d’apprendre et de connaître différents humains. « J’aime apprendre et me renseigner sur plein de sujets. J’ai une bonne culture générale et j’ai une passion pour la mode qui va toujours rester. Tout ce qui est développement personnel est aussi quelque chose qui m’allume. J’aime me sentir connectée. Voilà pourquoi Génération Sidechick est né. »
Ce qui était d’abord un podcast a pris de l’ampleur pour se transformer en une plateforme et une marque de bien-être où l’on retrouve du contenu vidéo et des billets de blogue. Un travail à temps plein, voire une mission pour sa créatrice.
« On parle de tous les sujets qui touchent les femmes, ajoute l’entrepreneure. On touche aussi beaucoup d’hommes qui veulent mieux comprendre les femmes.Et on aborde des sujets qui sont universels comme l’anxiété, les finances, la santé mentale, la politique, etc. Tout a pris de l’ampleur vraiment rapidement, mais ce n’est pas l’ampleur que ça prend qui est la plus grande paye : ce sont plutôt les messages d’auditrices que je reçois et qui me disent qu’on les a aidées. Ça, ça me touche! »
OD : un tournant géant pour sa carrière
Pour celle qui affirme que participer à OD l’a aidé à prendre parole, la beauté réside dans cette chance qu’elle a de posséder une plateforme où elle peut désormais partager ce qu’elle aime avec les gens qui la suivent. C’est un travail qu’elle fait avec passion, pour la première fois de sa vie.
« Mon père est issu de l’immigration et est gestionnaire, donc pour lui, c’est la sécurité financière avant tout, les études et quelque chose de plus stable, confie-t-elle. Toute ma vie, avant OD, je faisais les choses pour les mauvaises raisons. C’était vraiment : c’est payant, je vais le faire. J’étais « drivé » par l’argent, car pour moi c’était cela réussir. Je n’avais jamais vraiment fait les choses par passion, parce que c’est ce qu’on m’avait appris. »
À sa sortie d’Occupation Double - qui lui a coûté « un bon montant d’argent » - la jeune femme a vendu sa compagnie en événementiel, utilisé toutes ses économies et a choisi de se consacrer à la création de contenu.
Julie-Anne affirme avoir dû travailler fort pour se reconstruire professionnellement et, malgré ses belles collaborations de la première année, avoir dû attendre deux années pour que le tout devienne rentable.
Ma carrière a complètement pris un autre cap après OD. J’ai trouvé ça difficile, mais cela m’a tellement éveillée.
« Ma carrière a complètement pris un autre cap après OD, poursuit-elle. J’ai trouvé ça difficile, mais cela m’a tellement éveillée : je faisais moins d’argent, mais j’étais heureuse, car je savais que j’allais faire quelque chose qui allait me passionner. Je pense qu’à chaque fois que tu fais les choses avec passion, c’est là qu’éventuellement ça va finir par être payant. Tu le sais, car tu as la motivation qui vient avec. »
Elle l’affirme haut et fort : c’est au niveau de son cheminement personnel que l’aventure OD l’a le plus marqué. Son plus grand changement fut personnel, la menant à décrire le tout comme une « belle réflexion ».
« J’étais très fermée d’esprit dans mon ancienne vie, avoue-t-elle. J’étais empathique et très ouverte aux autres, mais j’ai vécu certaines situations dans ma vie qui ont fait en sorte que je me suis vraiment renfermée et j’avais de la misère à faire confiance aux gens et aller vers eux, car pour moi, c’était la peur de l’inconnu. Au début de l’aventure d’ailleurs, j’étais comme un chat sauvage. Maintenant, je le réalise! »
Elle précise que lorsqu'elle a participé une seconde fois à l’émission, à l’automne 2020, elle avait déjà beaucoup grandi et mentionne qu’elle doit « tout ce qu’elle est aujourd’hui » à son amie qui l’a inscrite à la téléréalité.
« Occupation Double, c’est une thérapie,poursuit-elle. Tu prends le temps de prendre le temps et d’être dans un contexte où tu n’as pas tes béquilles : ton entourage, tes amis. Tu ne peux pas t’enfuir! »
À l’intérieur de sa grosse carapace se cachait une personne très douce à laquelle uniquement ses amis avaient accès. Maintenant, c’est un côté d’elle qu’elle offre à sa communauté.
« Quand tu consommes de la téléréalité, ça peut être somme toute superficiel, car on s’entend que c’est un peu voyeur et pour les gens friands de drames. Tandis que quand tu le vis, il y a vraiment quelque chose de très humain qui se passe! »
La tête pleine de projets, l’amoureuse comblée qui a trouvé l’élu de son cœur dans l’émission l’année dernière (« tout va super bien avec Jordan », me confirme-t-elle) laisse planer le mystère sur les belles choses qui s’en viennent pour elle, notamment un projet en mode au printemps 2022. Elle confie qu’elle aimerait aussi faire son entrée dans le monde des médias - par exemple à la télévision.
Quant à son rapport avec les réseaux sociaux, la créatrice de contenu populaire sur Instagram avoue le trouver parfois doux-amer.
« Je suis très anxieuse, je suis quelqu’un qui fait beaucoup d’anxiété et l’opinion des gens m’affecte encore, révèle-t-elle. Je le reconnais. Si je reçois ne serait-ce qu’un mauvais commentaire par mois, ça vient vraiment m’affecter et je me remets souvent en question par rapport à cela. C’est une constante bataille avec mon anxiété, car on est complètement vulnérable sur les réseaux sociaux. »
Bonne nouvelle : sa relation avec Jordan l’a beaucoup aidé en ce sens. « Les gens veulent voir ma vie de couple, mais je veux respecter aussi mon chum là-dedans qui lui, a un énorme inconfort à partager son intimité. Mon chum m’a apporté beaucoup, dont le bonheur de vivre dans le moment présent, ce que je fais très rarement. Il me ramène au présent et je trouve cela important. Je veux être connectée à lui et au présent, donc je ne veux plus nécessairement tout filmer de mes escapades. »
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