Le monde de l’éducation est en constant changement. Normal, il fait face à de nouveaux défis. Voici un tour d’horizon des changements qui ont secoué le système scolaire québécois et des tendances à surveiller.
La réforme
Contestée par les uns et encensée par les autres, la réforme scolaire entreprise en 2000 a suscité moult réactions, tant dans les médias que chez les parents, et même du côté du personnel du système scolaire. Le but ultime de cette façon de voir l’école et les apprentissages : augmenter le taux de diplomation des jeunes.
Déjà, à la fin des années 1990, le système d’éducation subissait des transformations pour mieux s’arrimer à la réalité de la société québécoise de plus en plus multiethnique. On a alors laïcisé le système scolaire notamment en regroupant les commissions scolaires sur une base linguistique et non confessionnelle. Ainsi, l’école n’étant plus confessionnelle, les cours de religion ont fait place à un cours d’Éthique et de culture religieuse.
Parmi les autres objectifs de cette réforme se trouvaient, notamment, l’amélioration des services d’éducation dispensés aux élèves et la lutte contre le décrochage, plus important chez les garçons.
Les grandes lignes
La réforme de 2000 célèbre ses 20 ans, maintenant. Voici quelques grandes lignes de la restructuration du système d’éducation.
- Dans les écoles, les enseignants ont dû modifier leurs façons de faire et accorder plus d’importance à ce que l’élève apprend et, surtout, comment il le fait.
- Les enseignants ont pour mission de mieux connaitre les élèves en évaluant leurs façons d’apprendre. On mise beaucoup sur les compétences plutôt que sur les connaissances.
- Les enseignants des différentes disciplines se parlent davantage pour assurer un meilleur suivi au chapitre des compétences transversales (ex. : le professeur d’histoire parle au prof de français pour savoir si l’élève a des difficultés dans cette matière). Aussi, les compétences acquises par l’élève doivent lui servir dans les autres matières. Ce dernier doit, par exemple, expliquer une expérience en chimie en écrivant correctement dans la langue demandée par l’enseignant. L’étudiant doit, au premier plan, utiliser son jugement dans toutes les matières et même lors de travaux pratiques ou de recherches à l’ordinateur.
Selon le ministère de l’Éducation, les compétences transversales permettent d’apprendre, en toute logique, au lieu de mémoriser des pages de documentation. - Les manuels scolaires sont devenus des ressources dans la mise en place d’un programme de formation différent. En somme, au lieu d’apprendre par cœur les livres d’école, on les consulte pour trouver l’information désirée.
- On mise sur la pédagogie par projet, regroupant parfois plusieurs matières, ce qui a pour but de rendre les apprentissages plus concrets.
- Certaines matières ont été abolies (cours d’économie familiale, par exemple) pour mettre l’accent sur les matières de base (dont le français!).
- Au primaire, on regroupe les apprentissages sur deux ans en créant des « cycles » : 1er cycle (1ere et 2e année), 2e cycle (3e et 4e année) et 3e cycle (5e et 6e année).
- La réforme prévoyait l’abolition des notes remplacées par des lettres (A, B, C,…). Mais en 2010, devant le tollé quasi général, la ministre de l’Éducation a choisi d’amender le bulletin en laissant les résultats sous forme de notes et en retirant l’évaluation des compétences transversales, en les remplaçant par des commentaires d’enseignants.
Malgré toute la bonne volonté derrière ces nouvelles initiatives, la réforme a largement été critiquée. Certains croient encore qu’elle est un véritable échec.
Les tendances à venir
Le système d’éducation au Québec n’échappe pas aux nouvelles tendances en matière d’éducation. Tout est en constante évolution et les différentes méthodes qui portent des fruits à travers le monde ont une influence au sein même de nos écoles. D'ailleurs, plusieurs écoles ont une vocation particulière. Mais, nul besoin d’attendre une réforme ou d'être dans une école alternative pour implanter de nouvelles façons d’enseigner et de rendre l’école intéressante. Les équipes dans les écoles innovent et proposent des approches nouvelles qui favorisent l’apprentissage. En voici quelques-unes.
- Les cours de philosophie et de méditation
- L’enseignement personnalisé
- Les classes flexibles
- L’utilisation de la technologie en classe (les « TIC » soit les technologies de l’information et de la communication par l’enseignement)
- L’enseignement avec la littérature jeunesse (au lieu des cahiers)
- Les écoles positives et bienveillantes
- L’école verte
Le gouvernement a également donné un mandat au lab-école afin de repenser l’école pour qu’elle offre un lieu d’apprentissage idéal.
L’école en pandémie
La fermeture des écoles à travers le Québec étant donné la pandémie de la COVID-19 a obligé les enseignants à se former rapidement, certains ont suivi des formations, d’autres ont été autodidactes, afin d’offrir un enseignement à distance. L’utilisation des technologies s’est avérée des plus essentielles! Lors du retour en classe, plusieurs ont dû adapter leur méthode d’enseignement, d’autres ont pu être en plein air plus régulièrement. Assurément, cette nouvelle réalité aura un impact significatif sur le déroulement des journées en classe. La COVID-19 entrainera inévitablement de nombreux changements. Ceux-ci restent à définir.
L’école se modifie au fil du temps. La société l’influence, tout comme les événements qui ont un impact au niveau planétaire.
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