Mieux comprendre le trouble de stress post-traumatique (TSPT) : causes, symptômes et traitements
On associe souvent le trouble de stress post-traumatique (TSPT) aux militaires qui reviennent de zones de conflit. Mais il est beaucoup plus fréquent qu’on peut le penser et touche de nombreuses personnes.
Voici les causes, symptômes et traitements du TSPT.
Qu'est-ce que le trouble de stress post-traumatique?
Il s’agit d’un problème de santé mentale, classé parmi les troubles anxieux. Ce qui le caractérise est qu'un événement traumatique en est à l'origine.
Voici quelques exemples de situations qui peuvent causer un TSPT :
- être confronté à la mort d’un proche;
- être dans une situation où on a peur de mourir;
- subir des blessures graves, dans un accident par exemple;
- être menacé ou agressé physiquement;
- subir des agressions sexuelles;
- être témoin d'incidents violents ou d'accidents graves;
- être pris dans une catastrophe naturelle (par exemple un ouragan, un tremblement de terre, une inondation, etc.);
- être victime d'une prise d'otages;
- être témoin ou victime d'un incendie, être présent lors d'une explosion, etc.
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Ce sont tous des événements qui provoquent des peurs intenses, un sentiment d’horreur ou d’impuissance. Par contre, être témoin ou victime d’un tel événement ne conduit pas nécessairement au TSPT.
Sur son site web, l'Institut universitaire en santé mentale Douglas indique qu’environ 90% des Américains vivent un événement de ce type au cours de leur vie et qu’environ 9% de ces personnes développeront un trouble de stress post-traumatique à la suite de celui-ci.
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Facteurs de risque de développer un TSPT
Il existe aussi des facteurs de risque qui nous rendent plus vulnérables au développement d'un trouble de stress post-traumatique.
Ainsi, les femmes sont plus à risque que les hommes de développer un TSPT. Le fait d'avoir déjà souffert de maladie mentale est un autre facteur.
Quels sont les symptômes d'un trouble de stress post-traumatique ?
Il y a trois grandes catégories de symptômes reliés à un TSPT :
- La reviviscence, soit le fait de revivre continuellement l'événement traumatique, soit sous forme de flash-back ou en cauchemars.
- L'évitement ou l'engourdissement émotionnel, c'est-à-dire que la personne fera tout en son pouvoir, volontairement ou non, afin d'éviter une situation qui pourrait rappeler le traumatisme.
- L'hypervigilance, qui place constamment la personne en état d'alerte et aux aguets, qu'il y ait présence ou non de danger.
Au quotidien, cela peut se traduire par :
- le fait de revivre constamment l'événement ou au contraire, d'être incapable de se le remémorer;
- des palpitations cardiaques;
- une respiration rapide;
- des tremblements;
- une transpiration excessive;
- des pensées qui deviennent incontrôlables;
- des sentiments de détresse, d'impuissance, d'anxiété et de dépression;
- des problèmes de concentration;
- des problèmes de sommeil;
- une hyperactivité, se sentir sur le qui-vive avec le sentiment que quelque chose de terrible va survenir;
- faire des cauchemars;
- se sentir détaché ou moins proche de son entourage;
- une insatisfaction au travail ou au quotidien.
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Les troubles de stress post-traumatique n'apparaissent pas nécessairement immédiatement après un événement traumatisant. Ils se développent généralement au cours des trois premiers mois, mais peuvent aussi survenir plusieurs années après.
Un trouble post-traumatique peut durer quelques semaines tout comme il peut s'échelonner sur plusieurs années. L'intensité des symptômes ressentis varie également d’une personne à l’autre.
Suite à un TSPT, d'autres troubles anxieux peuvent aussi se développer ainsi que des problèmes de santé, tels que de la douleur chronique et des problèmes au niveau de la sexualité.
Certaines personnes guériront d’elles-mêmes, mais ces troubles peuvent aussi devenir chroniques et empirer, d’où l’importance de consulter si vous pensez en avoir développé un.
Existe-t-il des traitements pour guérir d'un TSPT?
Fort heureusement, la réponse est oui. Les traitements varient selon les personnes et peuvent inclure de la médication, des thérapies comportementales, cognitives ou de groupe, de la psychanalyse ainsi que de l'hypnose ou la technique EMDR (EyeMovement Desensitization and Reprocessing).
Sources : Gouvernement du Québec, Brunet, Institut universitaire en santé mentale Douglas