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Sexualité

Témoignages : la réalité des personnes trans

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Elles sont est un balado original de Noovo Moi qui donne la parole à des personnes, ayant pour point commun d'avoir des parcours atypiques et parfois souffrants. Cet article se veut un complément de l'épisode 8 où la parole est donnée à des personnes trans.

Merci infiniment à l'animatrice Mélissa Bédard et à ses deux invité.es, Jennifer et Séré. Jennifer a été assignée garçon à la naissance, mais a décidé de transitionner pour vivre pleinement sa vie de femme, tandis que Séré, assigné.e fille à la naissance, s’identifie désormais comme non binaire.

Pas un choix

Les deux invité.es sont d’abord catégoriques sur ce point :ce n'est pas un « choix » d'aller vers ce processus. C’était simplement leur réalité, ce qu’il leur fallait pour devenir i.elles-mêmes..

Jennifer explique : « Sois tu vis en étant malheureux ou malheureuse, ou bien tu choisis enfin de t’épanouir dans le corps que tu veux être ».

Leur vie d’avant

Pour Séré, son enfance n’a pas été très genrée ou imprégnée par ces notions d’être un garçon ou une fille. Dans sa tête, iel était « un enfant », c’est tout. C’est en arrivant à l’adolescence qu’iel a réalisé se sentir « ni comme un ni comme l’autre » et se sentait complètement perdu.e.

Jennifer n’avait jamais entendu le mot « transgenre », mais depuis sa plus tendre enfance, se sentait plus attirée par les jeux ou les intérêts typiquement liés à l’univers féminin. C’est en rencontrant une personne transgenre qu’elle a commencé à se poser des questions.

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Séré renchérit sur cette notion, ajoutant qu’à la rencontre de personnes transgenres, iel a réalisé qu’il s’agissait « simplement de vrai monde, comme toutes les autres personnes qu’iel connaissait ».

La perception des autres

Les deux invité.es ont le même point de vue là-dessus : après le « bonheur » de réaliser que c’était possible d’être i.elles-mêmes, il y a eu un certain désenchantement en lien avec les autres.

Séré a réalisé que même si « c’était tellement clair dans ma tête, c’était loin de l’être pour les autres ». Jennifer trouve également que le processus est particulièrement difficile pour les personnes qui sont nées garçon, justement à cause de l’idée des autres. Parlant du regard des autres et de leurs commentaires, elle explique que « c’est tellement dur à vivre, que c’est une étape que tu ne peux pas faire du jour au lendemain. Tu dois prendre le temps de t’aimer et de t’accepter parce que tu sais qu’il y en a d’autres qui vont t’insulter. »

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Une seule demande : le respect

Les deux invité.es ne souhaitent qu’une seule chose en fait : obtenir le respect auxquelles i.elles ont droit. Séré explique : « Je trouve juste ça difficile d’avoir le respect de base. On veut simplement être nous-mêmes… On veut simplement être bien alors que c’est comme si on nous blâme pour ça. »

Une note sur Elles sont

Elles sont est un projet qui nous a énormément tenu à cœur comme équipe éditoriale, parce que nous considérons que ce sont des réalités difficiles, mais qu'il demeure nécessaire d'en parler.

Depuis le début du projet, et avant même sa réalisation, nous l’avons porté avec amour et espoir. Mais même en sachant à quoi nous attendre, nous avons été renversées par la puissance des épisodes. Ceci est dû d’une part à l’animation si fine, sensible, empathique et intelligente de Mélissa Bédard. Nous n’aurions pas pu choisir une meilleure personne pour piloter ce projet particulier! Mais c’est également dû aux invité.es si pertinent.es, éloquent.es et attachant.es, qu’on aurait toutes envie de prendre dans nos bras. Loin d’être des victimes, ces personnes présentent chacune à leur façon un modèle de courage et de résilience.

Elles sont est une série magistrale, que tout le monde devrait écouter sans faute et dont nous sommes extrêmement fières.

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